Hell No I Desideria :((

Le château était quand même grand, assez grand que pour qu’on le laisse tranquille non ? Pour qu’on ne tombe pas sur lui spécialement ? Ca pourrait être pas mal. Et gentil aussi. Parce qu’il essayait de l’être en leur foutant la paix de son côté. Bon, de temps en temps, ça dérapait, oui. Mais pas maintenant. Donc si le karma pouvait lui renvoyer quelque chose de positif, il serait content. Et ça le motiverait aussi peut-être à se calmer de temps en temps, oui. A y réfléchir deux fois avant de s’énerver contre quelque ou quelque chose, oui.

Parce qu’en plus, ce n’était pas non plus n’importe qui, la préfète. Chouette. Et il n’avait pas du tout envie d’avoir une retenue. Parce que les points en moins, ça il s’en fichait totalement. Une coupe, et puis quoi encore. Mais elle avait à moitié crié là. Bieeen. Elle allait peut-être continuer ? Il n’avait pas très envie qu’elle attire des professeurs ou quelqu’un d’autre, oui. Ca serait assez triste.  Et nettement plus ennuyeux. Alors il s’était arrêté oui. Eeet retourné vers elle, en haussant un peu un sourcil.

« ▬ Génial tu veux peut-être une gommette ou quelque chose comme ça ? »

Tu n'arrivais pas vraiment à voir de qui il s'agissait, dans la nuit noiiire. Mais il devait s'agir d'un garçon, ça t'étais formelle. Eh bah garçon ou non, le règlement était le même, tu devais l'arrêter. Et lui dire d'aller se coucher, c'était vraiment pas le moment de se balader en fait. Tu ne savais pas quand est-ce que les autres élèves allaient finir par le comprendre, mais ça serait quand même bien qu'ils le fassent un jour ou l'autre, oui.

Il avait fini par s'arrêter, ce qui t'avait rassurée. T'étais pas sûre de pouvoir continuer de pouvoir courir encore longtemps, t'avais pas beaucoup d'endurance et t'avais des toutes petites jambes hein. Oh. Il s'agissait de Fetherstonhaugh l'Énervé. Super. Ce n'est pas que tu ne l'aimais pas hein, mais c'était certainement pas ton meilleur ami et il était généralement d'un peu trop mauvaise humeur à ton goût. Enfin soit. T'avais un peu froncé les sourcils, et croisé les bras.

« Non, pas vraiment, j'aimerais juste que tu retournes dans ton dortoir, s'il te plaît. Je n'ai pas envie de te retirer des points parce que tu ne respecte pas le couvre-feu, ça nous handicaperait un peu tous.. Et puis qu'est-ce que tu fais par ici, d'ailleurs ? »

Pas que ça te regarde non. Et puis tu n'avais pas l'impression qu'il te répondrait, mais on ne savait jamais.

N’empêche que, les préfet, il fallait se le dire, ça ne servait strictement à rien. Tu n’aurais pas tenu le même discours si t’étais arrivé à l’avoir ce badge, certes, mais au moins t’avais ouvert les yeux là-dessus. En tout cas, à partir du moment où des personnes avaient jugés bon de nommer Merlin à ce poste, c’était qu’il n’y avait plus grand-chose à espérer, en fait. T’avais plus huit ans, tu savais encore juger toi-même s’il était bon ou non pour toi de sortir, en fait. Tu pouvais choisir de l’heure, de l’endroit, étant donné que t’étais totalement prêt à assumer le lendemain ton état de fatigue ou non, et que tu ne faisais chier personne avec ça. Tu ne faisais même pas de mal à qui que ce soit, alors si on pouvait te laisser vivre, ça pouvait être pas mal.

T’avais espéré pouvoir lui échapper, quand même. Mais bon. T’avais vraiment pas envie de te retrouver avec une retenue sur les bras. Ca te ferait perdre ton temps, et au lieu de l’utiliser à ne rien faire, ou aller voir Cenhelm qui était décidemment la seule personne capable de t’arracher un sourire, tu le perdrais dans une salle à récurer des chaudrons, ou à copier des lignes. Et étonnement, tu recevrais peut-être une lettre de ta mère si on la prévenait, que tu ne prendrais pas la peine d’ouvrir, eet il y aurait sans doute un con qui mettrait ça sur le dos de la perte de ton père, que c’était sans doute pour ça que tu étais siii révolté et que tu ressentais le besoiiin de te faire remarquer. Un bon ramassis de conneries, oui.  Soit. L’autre là avait croisé les bras eeet même si elle restait relativement polie, ça ne changeait en rien à ta décision.

« ▬ C’est dommage, parce que je n’ai pas la moindre envie d’y retourner, en fait. Aah, et bien si tu y tiens tant que ça à ces points, tu peux ne pas les enlever aussi. Désolé, j’ai jamais vraiment eu l’esprit d’équipe, alors que t’en enlèves cinquante, soixante, ou que t’en rajoute trois, j’en ai strictement rien à carrer. Rien, ça se voit non ? J’ai même pas ma baguette, je ne lance personne par la fenêtre, je me déplace et je respire, alors si c’est pas trop demandé, j’aimerais bien continuer sans qu’on vienne me faire chier avec un putain de couvre-feu qui n’a jamais sauvé la vie de qui que ce soit à ce que je sache. »

Et qui d’ailleurs était parfaitement inutile, oui. Enfin. T’avais soupiré, même si t’étais encore resté étrangement calme par rapport à ce dont tu t’étais attendu.